Audierne !! Enfin Audierne devrais je dire !!!!
La première journée première journée de Groix aux Glénan au
prés serré, vent dans le pif pour les non initiés, bon vent mais peu de houle….
Mis à part que le soir j’avais l’impression d’être un dahu, ça allait.
Arrivée le soir au mouillage de la Pie, aux Glénan. Apéro
pour fêter ça ! Faut bien trouver un prétexte pour se faire plaisir, n’est
ce pas. Coucher de soleil somptueux, quoiqu’un peu rouge, un peu trop… L’abus
de rouge offre beaucoup d’inconvénients…
Ça m’a fait drôle de me retrouver là… j’ai fais mes
premières armes sur un voilier aux îles Glénan…Avant hier… En avril 1973… Déjà 41ans… Stage sur l’ile de Penfret, dodo
sous des tentes de l’armée, nous apprenions la voile sur des dériveurs… Joies
du dessalage dans une eau à 13°, apprentissage des manœuvres, du nom des bouts,
des termes marins du style « étarque moi la bosse d’empointure », que
je n’ai jamais entendu depuis, des alignements, des courants et de tout ce qui
fait que la mer nous prend… ou pas !
Moi, elle m’a pris.. ta ta ta na na nère !!! etc…
C’est aussi là que j’ai rencontré mon pote Jean Louis, sa
couchette, était au dessus de la mienne sous la tente, et nous nous sommes
aperçu que nous vivions à 500 mètres l’un de l’autre à Panam. Le soir transi, frigorifié nous
allions nous réchauffer au coin du feu dans le
penty, cuisine, salon, salle à manger, réfectoire, de l’école de voile.
Et Jean Pierre Abraham, à l’époque moniteur de voile avant de devenir écrivain, (je vous
recommande « Ar men » sur la vie des gardiens de phare. C’est sa
propre expérience qu’il raconte) nous
contait des histoires bretonnes ou entonnait des chants de marins repris en
cœur par toute l’assemblée. Des soirées
ou le vin rouge coulait à flot et où je pris ma première cuite !!! Non ma
deuxième, la première c’était à la chope des puces, haut lieu de la musique
manouche, à Saint Ouen avec un autre pote Alain… le gitan !
Bon ce n’est pas le tout mais la nostalgie ça va
bien !!!
Le fait est que c’est là aussi que l’idée de construire un
bateau et de partir loin m’a effleuré l’esprit… De retour à Paris, de soirée en
soirée avec Jean Louis, l’idée s’est mise en place définitivement.
5 ans après nous avions construit nos bateaux…
Voilà comment a commencé la belle histoire de Keikiwai et de
Cornwall.
Bon ou en étais je… ah oui ciel rouge le soir… qui regarde
trop la météo reste au bistrot… J’aurai mieux fait de la regarder au lieu de
partir comme ça tout shuss !!!
Départ de bon matin, tranquillou tranquillou… Vent d’ouest nord ouest
comme prévu mais houle beaucoup plus conséquente. Concarneau me tendait les
bras au vent de travers, mais je me suis
dit… Ce serait bien Audierne… et voilà comment on se fait brasser une journée
entière !!! Au prés serré, 25 nœuds
de vent pile de là ou je voulais aller… 14 virements de bord sur keikiwai, je le
recommande à toutes celles et ceux qui veulent se muscler les bras !!! Et
le reste d’ailleurs. À 25 ans c’eut été une rigolade, mais ààààààà monnnn
âââââge… !!!
Et vas y mon coco, tire des bords dans la houle bien formée, pour gagner mile
après mile le droit de t’affaler le soir, dans ta bannette… épuisé !
Beau spectacle quand même |
Tout émoustillé qu’il était de rencontrer une aussi belle dame !!! Je le tenais plus !!! il fonçait après
… et ne voyait au bout de quelques instants sa jolie… voute arrière…
Bon me voilà à Audierne, je me repose une journée et je
passe le raz de Sein pour Camaret, sans doute dernière escale avant d’essayer
d’atteindre le rivage de la perfide Albion…
A plus.
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