Si pour le bonhomme il ne s'agit que d'enfiler quelques couches supplémentaires de vêtements, pour le bateau il en va tout autrement.
Le périple démarre au printemps de ce bon vieux village de Le Bono, pour aller en Écosse, en passant par Belle-île, Groix, les Glénans, Audierne, le raz de Sein, Ouessant, la traversée de la Manche jusqu'aux îles Scillies, la traversée vers l'Irlande du sud et la remontée de l'Irlande jusqu'en Écosse. Là, Keikiwai se reposera, et son compagnon aussi. Ils hiverneront tous deux, pardon tous les trois j'ai oublié la belle Véga, sans doute à OBAN.
Le climat n'est pas vraiment méditerranéen, le froid est un peu plus vif que chez nous, la pluie un peu plus présente, les tempêtes beaucoup plus nombreuses et fortes que dans notre belle Bretagne. Alors il faut que le Keikiwai soit le plus cocoon possible, pour que ses 2 hôtes puissent y vivre dans le confort.
Depuis la fin de l'été, les travaux ont commencé. Jacques l'homme aux mains d'or, se propose d'aider l'ours, qui accepte avec joie !!! Chacun sait que l'ours est un animal un peu fainéant, et qu'il hiberne en hiver. imaginez un peu, un ours travaillant en hiver !!! Un compromis est trouvé. Dans le contrat de collaboration, la sieste devient obligatoire pour les 2 parties...
Le point le plus important étant réglé, le travail va pouvoir commencer...
Le bateau parfait blockhaus, adapté à toutes les navigations
à néanmoins un côté très spartiate. Le cockpit central, très sécurisant en mer,
à l’inconvénient d’être très humide !!! La capote en toile suffisante dans nos contrées
« tempérées », ne l’est absolument plus, une fois passé la limite sud
de l’Angleterre. Il n’y a qu’à voir comment les cockpits des bateaux Anglais,
allemands, néerlandais ou belges, sont aménagés, et protégés pour comprendre.
Donc première chose : imaginer une « véranda
marine »
Première gageure. Qu’elle soit confortable, en restant
esthétique, sans nuire aux formes avantageuses de Keikiwai. Et bien mon ami
Jacques artiste à ses heures l’a fait !!! si, si, lui que l’on connaît
surtout comme professionnel du nautisme et fêtard invertébré, est archi…tecte à
ses heures perdues (et Dieu sait s’il en perd). Il en a conçu les plans, en 3 D
svp !!! Respect !!!
Deuxième gageure : ou fabriquer cette œuvre
d’art ? en hiver !!!
Dans la maison, il y a un endroit : la véranda.
-Tu crois ?
- Ben oui, pourquoi pas ?
-Tu trouveras plus une dame pour venir te voir !!!
- Justement, ça me fera des vacances !!! Allez Zou
Mimile on se lance .
Mais avant, il fallait faire un gabarit, sur le bateau,
mouillé sur la rivière du Bono, le ramener à Plougoumelen, afin de commencer la
réalisation. Joli exercice de style que ce transport à haut risque d’un gabarit
en petites lattes à peine fixée entre elle, sur une annexe certes stable mais
un tant soit peu trop petite, avec 2 équilibristes n’ayant aucune envie de se
baigner, dans les eaux certes très belles de la rivière (faut ménager les
bonovistes), mais surtout très froides en cette fin d’hiver 2011….
Ensuite mettre le gabarit sur le toit de la voiture, et
l’emmener en priant qu’il ne s’envole pas et que nos amis schtroumpfs ne nous
croisent pas… Ouf !!, record de lenteur battu, pas de frayeur, tout va
bien, nous allons bien. Au fait, nous n’avons pas mesuré la véranda pour
rentrer le gabarit !!!! mesures, fébrilité, et …. Le gabarit passe juste,
mais il passe !!! Donc on démarre la construction par… Un apéro et un bon
repas… Après le sport, le réconfort…
Après de menus achats, contreplaqué, tissu de verre, résine,
peinture, outillage aussi divers que spécifique, visserie, plexiglass, etc…
Nous avons commencé les choses sérieuses.
Quelques photos expliquent plus que ma prose alors place aux
photos !!!
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