Une fois la timonerie installée et aménagée, il fallut aussi
installer un chauffage pour affronter le froid et l’humidité des terres
Écossaises, un radar pour « voir » les jours de brume, et m’avertir
des éventuelles agressions des gros tankers, un panneau solaire pour charger les batteries. Il a fallu
retailler la grand-voile, tout vérifier de la pomme du mât au talon de quille,
nettoyer les dessous de la belle (un bateau c’est féminin ben oui, même si on
dit « un » bateau, les Anglais disent « she », en parlant
de leur muse marine!!!).
Et puis il y eut les vérifications fatales lors des ultimes
essais… Le pilote automatique n’a pas trouvé mieux que de tomber en panne
définitive, une semaine avant le départ. Il a fallu le remplacer car, sans
pilote, pas de navigation en solitaire. Les batteries aussi ont rendu l’âme. Il
faut dire qu’à leur « décharge », elles avaient 10 ans de bons et
loyaux services tout comme le pilote d’ailleurs.
Voilà comment est passé l’hiver et un début de printemps
2011/2012. Maintenant place au voyage, car au cas où vous ne l’auriez pas
compris, tout ce travail n’avait qu’une raison : PARTIR AILLEURS. Où peu
de gens vont, en Écosse et en Irlande, car tout le monde rêve de soleil.
Le soleil nous en avons eu pendant 3 périodes estivales de
2008 à 2010, en méditerranée. À tel point que nous rêvions de pluie et de
grisaille !!! Les plages et criques bondées, la pollution des eaux, des
plages, le « racket » du touriste, le bruit partout… Un prix à payer
un peu trop cher et pourtant que les pays que nous avons vus sont beaux, pleins
d’Histoire, de paysage époustouflants… Je ne regrette pas ces 3 ans, mais j’ai
eu envie de réaliser un vieux rêve commun à mon père et moi. Allez dans les
pays du Nord de l’Europe et pourquoi pas les îles lofotens et les glaces du
Spitzberg. Seul l’avenir nous dira si j’y arriverai, mais je suis un peu têtu,
et tant que la maladie m’ignorera…
Pour fêter tout ça, on a bu un coup (plusieurs bien sûr vous
aviez deviné), un soir de pluie sur l’Aragorne, bateau faisant partie des
bateaux du peuple de l’eau, tout comme l’Arcandier ou le Keikiwai. (Faudra qu’un jour nous vous causions
de cette confrérie des peuples de l’eau…).
Puis l’ours s’est préparé à appareiller.
À bientôt
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