Et bien dîtes donc, la mère Théo a bien voulu et avec la
manière s’il vous plaît….
Départ de Dun Laoghaire avec le flot, tôt, très tôt, trop
tôt !!! le matin à 4 h 30. 75,8
milles à courir.
Pas un pet de vent, mais une lumière extraordinaire laissant
augurer une belle journée. Une heure après ce gros fainéant d’Eole a commencé à
se réveiller en nous souffletant un petit vent de Suet suffisant pour pousser
le vieux Keikiwai à 3 nœuds. Puis ce bon vieux Neptune nous a octroyé un ou
deux nœuds de courant ce qui fait que nous avancions 5 nœuds avec une brise
aussi légère qu’agréable. Et pas de moteur !!! Je pouvais écouter la mer caresser les flancs de mon bateau
(et les miens), et le vent siffloter dans les haubans. Quel bonheur !!!
Avec le soleil levant, Eole à trouver un peu de courage et
s’est mis a souffler 15- 20 nœuds,
et comme il était de bonne humeur, ça a durer toute la journée. Vent de
travers, soleil, courant nous poussant pendant plus de 6 heures, nous avons
atteint l’île de Man et un des 3 ports susceptibles de pouvoir accueillir le
Keikiwai en 13 heures de navigation de rêve, soit une moyenne de 6,3 nœuds à
l’heure. Pas mal pour mon gros lourdeau !!!
Mais voilà on a été trop vite !!! Sur l’île de Man, les
ports sont tous d’anciens ports d’échouage, qui ont été aménagés en mettant des écluses. Mais
leur accès est soumis à la marée, et j’avais près de 3 heures d’avance.
Alors, j’ai posé ma pioche dans la baie de Peel, et me suis
octroyé un petit apéro, puis un autre, puis un otre, puis un troe, avec
quelques paquets de chips au vinaigre et oignons goût anglais, en regardant un somptueux coucher de
soleil.
Pas vu le temps passé !!!
Remonte vite l’ancre guindeau, vive la fée 12 volts, et rentre dans le
port et là, personne pour nous dire ou nous mettre !!! Pas de place dans
la marina, pleine comme un œuf, restait quelques bouts de quai entre les
bateaux de pêche.
Ben lisez moi bien, personne ne s’est rué vers LA place
libre près du quai !!! Les 6 bateaux arrivant, nous nous sommes concertés
pour savoir qui partait, quand, et, sans un bruit, sans un mot plus haut que
l’autre, nous sommes placés ceux qui restaient longtemps le plus près possible
du quai, ceux qui partent ce matin à l’extérieur. Le tout en s’entraidant
mutuellement, toujours sans aucun heurt, malgré une manœuvre un peu limite de
l’un d’eux. Non ce n’était pas moi !!!
Je n’ose même pas
imaginer la même histoire à l’île d’Yeu ou sur la tonne
d’Hoëdic !!! Sûrement un moment d’anthologie !!! Mais non je ne suis pas médisant. Ceux
qui naviguent un peu en été doivent me comprendre !! L’hiver s’est
différent.
Keikiwai sait ou se garer en général pas loin d'un pub ! |
le port avec la "marche" qui empêche l'eau de partir |
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