lundi 15 décembre 2014

LES COULEURS DE L'IRLANDE

Si les anglais ont dans la bière le soleil qu’ils n’ont pas chez eux, si les gens du Nord ont dans le cœur le soleil qu’ils n’ont pas, les Irlandais ont la couleur de leurs maisons pour faire de l’œil au soleil !!!
Un petit village, au demeurant sans aucun attrait, nous emmène ailleurs, rien que par les couleurs de ses maisons  Nous voilà d’un coup en méditerranée !!! A Burano, dans la lagune de Venise... Bon d’accord ici les canaux sont les caniveaux… Mais si le soleil veut bien montrer le bout de ses rayons, le Paradis des peintres n’est pas loin !!! La preuve toutes les photos qui vont suivre ont été prises sous un temps… Irlandais…










































 

                                                                          




 


samedi 13 décembre 2014

BALLADE DANS LA PÉNINSULE DE BEARA

Bon c’est bien gentil tout ça mais si l’ours veut être en forme cet été il faut qu’il se remue un peu !!! Alors de bon matin, vers 11 h… !, Il saute dans son bolide et en route toute !!!
Vers le sud pour avoir du soleil… Irlandais.
Le soleil Irlandais n’existe que chez les grands rêveurs, dont l’ours fait partie… En fait il se lève quand il veut, aussitôt poursuivit par un grain de pluie, poussé par un éternuement d’Éole,  qui entraine la formation d’un arc en ciel. Le Leprechaun se dépêche de sortir le regarder disparaître d’un gros rire… Ce qui a pour effet de faire revenir le soleil qui est aussitôt et ainsi de suite !!!
Au fait : le leprechaun est une espèce de nain de jardin habillé de vert, roux de poil, avec un drôle de galurin sur la tête, qui rigole tout le temps, guiness oblige, et qui construit sa maison au pied des arcs en ciel… Drôle d’idée car il n’a que le temps de la construire avant qu’elle ne disparaisse mais ça l’amuse !!

Donc l’ours est parti vers le sud… Il s’arrêta un rien fatigué par quelques kilomètres de routes à lacets… Eh oui il n’y a pas qu’en montagne qu’il y en  a !! Petites routes ou deux voitures ont du mal à se croiser sans que les rétroviseurs s’enlacent tendrement, mais ou l’on découvre au hasard d’un virage ou d’une côte un paysage fabuleux…
En voici quelques exemples :







Quelque fois  l’ours se trompe de route (ça arrive quoi !!!) et se retrouve  dans un site absolument fabuleux, (comme quoi l’erreur peut être bénéfique), un peu à l’écart de tout…
Une vallée encaissée, habitée par des lacs, des oiseaux et un tas de trucs bizarres qui poussent à même la terre !!! Des « menhirs !!! ou « standing stones » Ceux là dansait une ronde!!!  Ce sont les fameux « rounds circles » … si si si… !!!
Les quelques photos qui suivent valent mieux qu’un long et fastidieux discours, alors voilà la URAGH vallée and standing stones round circule …







Et puis il paraît qu’on ne peut pas passer à côté de la Tim Heally pass… Qu’en pensez vous ?
côté nord de la Tim Heally pass

côté nord encore 

côté sud 
Une précision la construction de la  route à débuté pendant « la grande famine »  (1845/1850) pour donner du travail aux chômeurs…Les Anglais sont pragmatiques : crise de la pomme de terre, les Irlandais ne peuvent plus manger, on les fait travailler à mi-temps,  pour 2 pences les 12h de travaux forcés… comme ça on réduit très vite le nombre de chômeurs… qui meurent d’épuisement ET de faim, car avec 2 pences par jour on ne pouvait rien manger… Ça ne vous rappelle-t-il  pas un pan d’histoire plus proche de nous…que l’on condamne chaque jour ou presque, au nom du devoir de mémoire  !!! Là, le silence est d’or…Injustice humaine…

Ensuite l’ours a voulu voir le lieu ou s’était échoué la « Bantry Bay longboat »… Belle baie, vie animée dans le bourg… une ballade pour la Fée du Traon ?



Et puis ensuite on ne peut être dans ce coin là sans allez au plus sud possible de l’Irlande ! Mizen Head

 et THE Fasnet Rock si connu de tous les navigateurs


 Ils annonçaient un gros coup de tabac, mais n’écoutant que son courage (!) l’ours escalada un mur (au moins 1, 20m), car le site est fermé en hiver, pour allez faire quelques photos… J’ai eu de la chance, j’ai aperçu le Fasnet Rock !!! En effet c’est un coin ou la brume s’invite souvent et la seule chose que l’on aperçoit alors n’est souvent que  le bout de ses chaussures !!!

Ensuite quand on est arrivé dans un cul de sac, il faut s’en retourner… alors on repart et on rencontre une autre ronde de menhirs,


Quelques autres paysages offrent un spectacle permanent ou l’éclairagiste céleste s’amuse comme un petit fou, changeant la palette de couleurs, chaque minute, pour le plus grand bonheur des yeux,



Quelques petits ports se cachent au fond des criques,


au fond de certaines on y élève du saumon 



Quelques tables de géants sont posées ça et là depuis des siècles,





Les pubs font pression… Alors on s’arrête boire un Irish Tea (d’un genre roussâtre pétillant et gouleyant a souhait… le tea !!)…



Et bien voilà la ballade dans la péninsule de Beara est finit… C’est un endroit merveilleux. On a parfois l’impression d’y déranger un mode de vie immuable.


 On s’attend à voir débouler sur les chemins,  une paire de chevaux tractant un carrosse ou un tilbury.
Tiens en voilà un !!! Mais !!!! C’est celui de la mère Noël !!!




Joyeux Noël à tous 
















UNE SOIRÉE UN SOIR DE GROS TEMPS

Le ciel est lourd de menace, en cette après midi du mois de décembre.
Il fait à peine jour, comme si la neige allait tomber. Une lumière blafarde met les nerfs à vif,  la température s’est radoucie. Le sorcier chute vertigineusement depuis hier soir, quelques rafales anémiques soufflent du sud ouest… L’intervalle entre elles se rapproche de plus en plus… Les aussières de Keikiwai grincent de plus en plus souvent, La mer est grise, le ciel est noir… Comme un début de fin du monde…
J’imagine les poissons descendre dans le calme des profondeurs pour ne pas se faire brasser… les Bernard-l’hermite se rentrer dans leurs coquilles, Les méduses ramasser leurs robes, les crabes s’enfouir dans le sable, les berniques, les pousse pieds s’ancrer sur leurs rochers…
Pendant ce temps là, je rêvasse, j’attends… Musique douce, bon bouquin, chaleur du poêle à air pulsé, dégustant un verre de Irish whiskey j’attends…  La colère des Dieux  va déchainer les éléments, j’attend, les doigts de pieds en éventail…
Mais bon, je vais quand même vérifier l’amarrage, on ne sait pas ce qui peut arriver… même à l’abri des  jetées de la marina…
La nuit est là et avec elle, Éole se déchaine. Il a changé de position pour mettre un peu d’air polaire dans sa respiration en passant au Nord Ouest.  Il souffle, très fort  (45 nœuds en permanence, rafales à ?...) secouant les drisses qui affolées battent le long du mât faisant un vacarme qui s’amplifie d’heure en heure. Du fond de ma bannette j’écoute, heureux d’être au chaud, à l’abri… Ceux qui n’ont pas vécu près de la nature, en mer ou en montagne, qui ne l’ont pas un jour ou l’autre affronté, ne peuvent imaginer ce qu’est le bonheur de se sentir à l’abri, en sécurité… Sauf peut être quand on a échappé, dans le 93, ou ailleurs, (pourquoi le 93 hein !!! On se le demande)  à une bande de marlous mal dans leur peau qui veulent  montrer qu’ils sont des hommes… Mais là on a envie de tuer… alors qu’en écoutant le chant furieux  d’Éole, je suis calme, tout est en ordre, rien ne vient déranger ma solitude, ma tranquillité…  Tout n’est que sérénité…
Keikiwai se balance doucement, il me berce et le marchand de sable est en train de passer… mes paupières s’alourdissent…Mes rêves m’attendent… je vous laisse…
A plus tard les amis…