mardi 23 juillet 2013

LES BLACKHOUSES & HARRYS TWEED MILL


Ce matin, j’ai changé mes batteries qui étaient un tantinet fainéantes depuis quelques temps.  Pourquoi ?
Je n’en sais rien elles ont à peine 2 ans, encore sous garantie (en France, pas ici, bien sûr) et sont déjà plus que fatiguées. Mortes, ce matin en me levant 9,2 V alors qu’hier soir elles étaient à 12v après avoir fait 2 heures de moteur pour les recharger. Elles ne tiennent plus la charge. Donc aux grands maux, les grands remèdes, on change. Et quand vous avez trouvé 2 batteries de 110 A/h, que vous les payé (aïe !) que vous les peser (ouille !)…
Vous vous dîtes :
 «  la plaisance ras le bol !!! »
Mais non, ici on vous livre gratuitement sur votre bateau ! Du coup elles sont beaucoup moins lourdes, et la plaisance redevient un loisir…

Et ensuite ballade sur la côte ouest, à Carloway, plus exactement à Gearrannan, trouve petit village de maisons traditionnelles de l’île, les « blackhouses ».





















Leur nom est lié à la tourbe, le seul moyen de chauffage de l’époque, qui non seulement avait un rendement calorifique nul, mais en qui en plus noircissait tout !!! Mais quelle bonne odeur !!! Là elles sont jolies car elles on été restaurées.
Sachez qu’elles ont été habitées jusqu’en 1974. Elles rappellent les habitats vikings, qui ne l’oublions pas sont venus s’installer ici il y a bien longtemps. Elles n’ont en principe qu’une porte d’entrée, très basse. Pas de fenêtre pour conserver la chaleur, et se protéger des ennemis. Il y a un groupe de 9 maisons restaurée, mais il y a des ruines d’autres maisons tout autour.




l'atelier de tissage propre à chaque maison de l'époque
le salon 
Jadis, le bétail trouvait sa place au centre de la maison assurant ainsi le rôle de chauffage central. Ensuite avec le progrès les choses ont changées… Des ouvertures y ont été crées…il y a même des velux ! L’intérieur de l’une d’elle rappelle la vie quotidienne d’autrefois…


les lits clos 


cosy non !!! A noter, ça ne se voit pas sur la photo, mais la maison suit l’inclinaison du sol… Il n’y a pas de marches ou de rattrapage de niveau, vous montez vous coucher et descendez au salon !!! Tout est incliné…

Les charpentes d’origine étaient souvent faites de bois flotté, ou d’os de baleine, recouvertes de mottes d’herbe, puis de chaume, lui même arrimé par de grosses cordes lestées de pierre, pour éviter que tout ne s’envole !!! Joli pays non !!!















Chemin faisant, la ballade se continua vers une filature de Tweed (Harris Tweed Mill). Le temps où tous les habitats de l’île avaient un métier à tisser à la maison, est révolu.
Au XIX ème siècle, et jusqu’à il n’y a pas si longtemps, les années 70/80, c’était un moyen de gagner sa vie ou tout au moins de l’améliorer. Quelques anciens les utilisent encore pour eux même, ou pour montrer à ceux qui veulent apprendre ou voir la technique.
Maintenant il y a les filatures (mills). Peu d’ailleurs. Les machines sont vieilles comme mes robes (!)

                 



mais soigneusement entretenues,





 et certains coups de main ne sont pas perdus, comme celui de rattraper des mailles… Je ne vous dis pas la patience qu’il faut à ces dames…



Pour info le mètre de Harris tweed de réputation mondiale est vendu, selon la qualité (simple ou double trame), de 20 à 40 £ le mètre.

LE TWEED
LES COLORIS 
                             

jeudi 18 juillet 2013

CALLANISH STANDING STONES


Ce matin, grand soleil !!! Alors n’écoutant que mon courage je fonçais lentement vers le bus pour aller à Callanish, un des sites de pierres levées les plus réputés après Stonehenge. Il daterait de 3000 avant Jésus Christ et serait le plus ancien connu.
Le cercle de pierre est prolongé de chaque coté par des alignements de pierres levées et l’ensemble forme une croix celtique. Le cercle est moins parfait que celui de Stonehenge, il est écrasé côté oriental. Le cairn lui a disparu.



 






Le site lui même est magnifique, avec les montagnes d’Harris en toile de fond

                 


et l’on comprend pourquoi les hommes de cette époque aimaient planter des pierres en terre, en contemplant le paysage et en pensant à l’au-delà. Moi j’aurai juste contemplé et pensé… quelle idée de planter des pierres, vu la hauteur il devait en suer des bouts de menhirs !!! L’homme est bizarre quand même, n’est il pas ?
Quoiqu’il en soit dans ce genre d’endroit on sent les énergies bienfaisantes et l’on reste volontiers un long moment à s’en imprégner.
Pour les photos il a fallut jouer serrer, car comme tous ces endroits célèbres, ils sont envahis de touristes qui s’y ruent par dizaines. Il faut être patient et visé entre les cars !!! Sinon faut venir avant 8h le matin et après 18h le soir. Il n’y a déjà plus les cars et les couleurs doivent être plus belles encore. 


À 5 kms dans la lande il y a deux autres sites de pierres levées, moins grosses, moins nombreuses. Leur emplacement est tout aussi bien choisi avec toujours les montagnes d’Harris à l’horizon.



mercredi 17 juillet 2013

LEWIS ISLAND


Les jours passent et Stornoway n’a plus de secrets pour moi. Si vous prévoyez un jour, peut être, de venir passer quelques jours ici, évitez le Dimanche !!! Je n’ai jamais vu cela. Je me suis baladé dans la ville et aux alentours. Je n’ai rencontré en quatre heures que deux personnes !!!

  Tout est fermé, boutiques, poste, banques, les bus et, chose incroyable en pays celte : les pubs aussi. Le matin il y a la foule à la messe dans les cinq églises que compte Stornoway. Le Calvinisme étant la religion la plus représentative, le Sunday closed because day of God est respecté à la lettre !!!


Donc si vous avez soif buvez l’eau du Ciel, si vous voulez visiter l’île, prenez votre bâton de pèlerin et vos meilleurs chaussures !!!

Et donc au lendemain d’un dimanche pluvieux, je pris le bus pour le port of Ness. Une fois rendu là vous êtes au plus nord de nul part !!! Plein nord c’est l’océan Atlantique, et les seules terres habitées avant l’Arctique sont les îles Féroé  et l’Islande.
Le port of Ness est un modèle du genre « protection » : Même par un vent d’ouragan l’eau ne doit même pas frissonner !!! Les jetées vont de blocs de roches en blocs de roches en formant des chicanes et le tout est protégé par une digue énorme, montée sur la falaise… Les bateaux s’échouent sur un lit de sable blanc, une vraie merveille !!!

Le trajet en bus est long, une bonne heure, car l’île de Lewis est très grande. En fait, il s’agit de Lewis et Harris. Une bizarrerie Écossaise qui leur ont fait donné un nom à chaque partie de l’île. Au nord Lewis et au sud Harris.  C’est après la Grande Bretagne et l’Irlande la plus grande Ile britannique !
Le trajet est aussi très monotone, c’est plat, dénudé, pas un arbre, de la lande tourbeuse et des marécages, un paysage qui engendre plutôt la tristesse…
Mais au nord et à l’ouest, se trouvent de somptueux paysages. Des criques aux eaux turquoise bordées de plages de sable blanc… Mais si  voyez plutôt !!!

 




Bon bien sur pas la peine de vouloir se baigner, l’eau doit avoisiner les 12° en plein été (été dites vous ?) et le surf doit pouvoir être pratiqué avec une combinaison polaire sous la combinaison en néoprène !!! J’ai quand même vu quelques courageux véliplanchistes s’éclater sur les rouleaux.
Je me suis fait une copine qui me faisait la cour

Le Butt of Lewis est le dernier phare à l’ouest de l’Écosse avant l’Océan.



 Autour des falaises déchiquetées, des courants violents et des vagues, l’hiver, monstrueuses. J’ai vu quelques photos !!! Impressionnant !!!

jeudi 11 juillet 2013

DE PORTREE À STORNEWAY EN PASSANT PAR RONA ISLAND


Petite bourgade sympa, Portree.



Ce fût surtout l’occasion de refaire le plein de gasoil et de gaz, et de connaître le harbour master qui m’emmena, en voiture, à 10 kms au moins du port, chercher des bouteilles de camping gaz en m’expliquant que le gaz de camping gaz était trop cher, qu’il vaudrait mieux prendre le gaz anglais et patati et patata !!!   
Il a raison !!! Une bouteille de 7kg anglais coûte le même prix qu’une bouteille de 2,5l de camping gaz !!! Il faut juste changer le détendeur et voilà ;     seul petit problème : la bouteille anglaise ne rentre pas dans le coqueron à gaz de Keikiwai… donc on continuera à se faire enfler par camping gaz !!!

Une fois le plein de gasoil et de gaz terminé, après avoir fait une belle ballade à pied, autour de la baie de Portree, Keikiwai m’emmena vers Rona Island. Mais il détourna la tête, quand il vit le Club med 2 au mouillage à l’entrée de la baie, qui déversait sa cargaison de touristes à grand renfort de canots de sauvetages, qui faisaient sa taille !!! 


Rona Island et plus exactement Acairseid mor, nous accueillit. Une entrée mal pavée où il vaut mieux rentrer au plus que ralenti… Des cailloux, de gros cailloux, pas balisés, affleurant à peine à marée haute, encombrent l’accès à un petit paradis !!! Et vlan Keikiwai s’en est mangé un et y a laissé, outre son amour propre, un peu de peinture rouge de sa quille. C’est quand même bien l’acier dans ce cas là !!!
Comme quoi tout paradis se mérite !!!
Mais ça valait le coup, la preuve


Ensuite, la traversée pour les Hébrides extérieures, se fit au moteur, vent dans le pif quand il y en avait, pour arriver à Stornoway. Stornoway, la plus grande « ville » de Lewis island, que notre regretté Michel Tonnerre, à fait connaître au travers de ses chansons de mer… Il est partit pour un très long voyage, il y a quelques mois…
Salut marin et merci pour tes belles chansons, que l’on chante, entre potes, comme ça pour le fun… comme tu dis : «Y a qu’ les chansons qui font le fête ».





 


 
Storneway c’est aussi le point le plus haut ou j’irai cette année. J’avais prévu d’aller aux îles Orcades et éventuellement aux îles Shetland, mais si mon vieux Keikiwai est toujours aussi fringuant, son moteur lui ne l’est plus, et surtout le pilote automatique est lui grabataire !!! Quand aux batteries elles ne tiennent plus la charge… Sans pilote fiable, avec des batteries faiblardes et un moteur qui bouffe de l’huile comme un ogre, je ne monte pas plus haut. Je vais visiter tranquillement les Hébrides extérieures et quand le Groumpffff arrivera nous descendrons tranquillement vers notre beau pays. Keikiwai va retrouver ses amis du Bono et pourra leur raconter ses dernières aventures.
Pour l’instant, au programme tout ce qu’il faut faire sur un bateau quand on est à quai et que l’on décide de prendre son temps, nettoyage, lessive, entretien moteur, lavage de pont et de l’intérieur, menus bricolages et… farniente sous le soleil qui tombe en morceau !!!
Je n’oublierai pas de visiter l’île en bus ou en voiture de location car il paraît  que la côte ouest est magnifique, et surtout il y a un passé archéologique riche. Standing stone et round stones and cromlech foisonnent et tout un tas d’autres choses que je vous montrerai bientôt.
A plus les amis