mardi 19 juin 2018

ÇÀ Y EST C’EST REPARTI !!!

ÇÀ  Y EST C’EST REPARTI !!!

Je sais ça fait longtemps que je n’ai pas écrit une ligne sur ce journal de bord…
Je suis le premier à le regretter car j’aime bien raconter mes bêtises…
Donc mise à l’eau du Keikiwai le 11 juin à Inverness… Même équipage que l’an dernier…La Vergue  toujours aussi raide à la toile et l’ours toujours comme vous savez..

Mais avant, l’ours toujours aussi inquiet à joué du marteau a piquer la rouille  sur un endroit qui lui semblait bizarre tout à l’avant de l’étrave… Bien lui en a pris car la petite tâche de rouille minuscule, devint sous la caresse du marteau un joli petit trou !!!! Grrrr !!!!
Il a fallut attendre le Vulcain du coin qui comme toujours s’est fait désirer, car trop de travail, pour mettre un  « beau » pansement …et enfin ce fût fait…
La caisse de bord se sentit aussi plus légère après avoir payée le port, le grutage, et le « welder » (soudeur)
Bref tout va bien, je vais bien, tout va bien… Je vais bien… Et si les petits trous se reproduisaient ? Et si j’en avais oublié… et si…et si… et M… on verra bien !!!
Keikiwai plongea dans son élément, s’ébroua un peu. L’ours vérifia si la vilaine eau salée ne sentait pas mieux dans la cale que dehors, mis le moteur en route et vroom, nous voilà parti fièrement (heu… !) pour une première étape de 78 miles dans le Firth of je ne sais quoi (imprononçable pour un ours)…Direction WICK !!!
Nous y arrivâmes, le soir, un rien abruti par le ronron du moteur qui appuyait les voiles…Peu de vent, un peu de pluie, mer belle heureusement ! Et…le sorcier commença une descente dont il a le secret…
Dodo bien mérité… Demain sera un autre jour…
 Heureusement la mère Théo se calma juste une demi journée pour qu’on puisse visiter la ville…gris sale mais pas de pleurs et juste assez de vent pour qu’on sache que nous étions au nord de l’Écosse…
Voir Wick et se demander comment une telle ville pouvait exister !!!  Tristes à mourir, les maisons en pierres noircies par le temps, aux façades décrépites, s‘alignaient le long de rues mal pavées. Les devantures de magasins dont les tags sur leurs rideaux de fer rouillés faisaient assaut de mauvais goût. Les habitants bravant la mère Théo, levant à peine la tête, se ruaient vers leurs habitations ou les rares commerces encore ouverts Même les pubs sont tristes !!! C’est vous dire si c’est gai !!!
Ce fut le lendemain que la colère des Dieux éclata !!! Hurricane ils appellent ça ici !!! Hurricane (ouragan) !!! Annoncé heureusement !!!… Dans le port, Keikiwai gîtait comme en mer !!! Il paraît que c’est monté à plus de 50 nœuds (100km/h),  en mer, juste à l’endroit ou nous pensions nous rendre :  les Iles Orcades…

Qu’est ce qu’on était bien au port, la couette remontée jusqu’aux yeux qui dévoraient un bon bouquin « Le club des éternels optimistes ». Ben oui faut bien se remonter le moral quand la courbe de votre moral ressemble à celle du baromètre !!! Bref cela dura une vingtaine d’heures…Et la Mère Théo semblant épuisée, la remontée vers les iles Orcades pouvaient être tentée…
Sale coin !!! Des courants de 5 à 9 nœuds nous attendaient de flotte ferme !!! Par le travers  au début pour finir par nous pousser fermement vers notre but : Le port de Stromness à l’ouest des Orcades…Heureusement Eole était avec nous…Soufflant du Sud- Est il nous poussait…le courant nous poussant par le travers, Keikiwai avançait en crabe !!Pas souvent que ça lui était arrivé !!! Soleil, vent portant, mer calme malgré quelques zigouigouis désagréables, ce fût une belle journée de voile…
Le soir regardant la météo - ici ce n’est plus une habitude, c’est un devoir – on s’est dit que c’était la bonne journée pour traverser… La mère Théo nous préparait une autre colère, ce que confirma le sorcier quelques heures plus tard…

Le lendemain 40 nœuds de vent d’Ouest, nous permirent  d’aller visiter Mainland (la plus grande des îles Orcades, en voiture…Il y a plein de lieu néolithiques avec des standing stones, des circles of standing stones, des maisons de plus de 4000 ans etc…

et je ne vous parle pas du spectacle de la mer déchainée, contrée par les courants et se fracassant contre les falaises !!! De toute beauté, mais quand même fort inquiétant…On se sent tout petit face à une telle sauvagerie…On est quand même bien sur le plancher des vaches !!!

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