lundi 18 août 2014

DE GROIX À AUDIERNE EN PASSANT PAR L'ARCHIPEL DE GLENAN

Audierne !! Enfin Audierne devrais je dire !!!!
La première journée première journée de Groix aux Glénan au prés serré, vent dans le pif pour les non initiés, bon vent mais peu de houle…. Mis à part que le soir j’avais l’impression d’être un dahu, ça allait.
Arrivée le soir au mouillage de la Pie, aux Glénan. Apéro pour fêter ça ! Faut bien trouver un prétexte pour se faire plaisir, n’est ce pas. Coucher de soleil somptueux, quoiqu’un peu rouge, un peu trop… L’abus de rouge offre beaucoup d’inconvénients…
Ça m’a fait drôle de me retrouver là… j’ai fais mes premières armes sur un voilier aux îles Glénan…Avant hier… En avril 1973…  Déjà 41ans… Stage sur l’ile de Penfret, dodo sous des tentes de l’armée, nous apprenions la voile sur des dériveurs… Joies du dessalage dans une eau à 13°, apprentissage des manœuvres, du nom des bouts, des termes marins du style « étarque moi la bosse d’empointure », que je n’ai jamais entendu depuis, des alignements, des courants et de tout ce qui fait que la mer nous prend… ou pas !  Moi, elle m’a pris.. ta ta ta na na nère !!!   etc…
C’est aussi là que j’ai rencontré mon pote Jean Louis, sa couchette, était au dessus de la mienne sous la tente, et nous nous sommes aperçu que nous vivions à 500 mètres l’un de l’autre  à Panam. Le soir transi, frigorifié nous allions nous réchauffer au coin du feu dans le  penty, cuisine, salon, salle à manger, réfectoire, de l’école de voile. Et Jean Pierre Abraham, à l’époque moniteur de voile  avant de devenir écrivain, (je vous recommande « Ar men » sur la vie des gardiens de phare. C’est sa propre expérience qu’il raconte)  nous contait des histoires bretonnes ou entonnait des chants de marins repris en cœur par toute l’assemblée.  Des soirées ou le vin rouge coulait à flot et où je pris ma première cuite !!! Non ma deuxième, la première c’était à la chope des puces, haut lieu de la musique manouche, à Saint Ouen avec un autre pote Alain… le gitan !  
Bon ce n’est pas le tout mais la nostalgie ça va bien !!! 
Le fait est que c’est là aussi que l’idée de construire un bateau et de partir loin m’a effleuré l’esprit… De retour à Paris, de soirée en soirée avec Jean Louis, l’idée s’est mise en place définitivement.
5 ans après nous avions construit  nos bateaux…
Voilà comment a commencé la belle histoire de Keikiwai et de Cornwall.

Bon ou en étais je… ah oui ciel rouge le soir… qui regarde trop la météo reste au bistrot… J’aurai mieux fait de la regarder au lieu de partir comme ça tout shuss !!!  Départ de bon matin, tranquillou tranquillou… Vent d’ouest nord ouest comme prévu mais houle beaucoup plus conséquente. Concarneau me tendait les bras au vent de  travers, mais je me suis dit… Ce serait bien Audierne… et voilà comment on se fait brasser une journée entière !!!  Au prés serré, 25 nœuds de vent pile de là ou je  voulais aller…  14 virements de bord sur keikiwai, je le recommande à toutes celles et ceux qui veulent se muscler les bras !!! Et le reste d’ailleurs. À 25 ans c’eut été une rigolade, mais ààààààà monnnn âââââge… !!!
Beau spectacle quand même 
Et vas y mon coco, tire des bords dans la houle bien formée, pour gagner mile après mile le droit de t’affaler le soir, dans ta bannette… épuisé !
Mais on rencontre de belles dames sur la route ! Heureusement !!! Le Biche m’a fait la gentillesse de faire un bout de route avec moi… Je ne vous dis pas le Keikiwai !!!











Tout émoustillé qu’il était de rencontrer une aussi belle dame !!! Je le tenais plus !!! il fonçait après


… et ne voyait au bout de quelques instants sa jolie… voute arrière…
Bon me voilà à Audierne, je me repose une journée et je passe le raz de Sein pour Camaret, sans doute dernière escale avant d’essayer d’atteindre le rivage de la perfide Albion…

A plus.

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