Balade de Keikiwai au nord de l'Europe: STAFFA

Un beau matin, nous nous levâmes, exceptionnellement, de bonne heure et plein de courage.

- « Vroom vroom », dit le moteur, « quel plaisir de faire du bruit de bon matin !!! Où allons nous ? »

- « À Staffa island » répondit l’ours capitaine dans un grognement matinal…

Et nous voilà parti avec l’Africain qui cause, qui cause, qui cause…. Un vrai moulin à parole !!! Ajouté au bruit du moteur, le matin ça vous réveillerai un mort !!!

J'aurais du mettre cette photo dans les curiosités mais j'ai la flemme !!!

Et l’ours se réveilla... pour admirer le paysage.

« C est comme hier, encore des paysages sublimes ! C’est lassant à la fin !!! » S’exclamèrent en cœur les deux ostrogoths.

Sur une mer d’huile, sous un soleil éclatant, ils longèrent un rivage fabuleux, plein de criques et de fjords profonds, ou la quille de Keikiwai aurait aimé se prélasser. Mais Staffa Island nous attendait, impatiente de nous montrer ses orgues basaltiques, et la route était trop longue pour que nous puissions musarder.

Au bout de 5 heures de bronzing sur le pont, nous arrivâmes à destination. Mouillé dans 6 mètres d’eau, Keikiwai se reposa et nous approchâmes des «orgues» en annexe…

La légende veut que ce soit un géant Irlandais finn McCool (pas si cool que ça) qui pour aller enquiquiner à pieds secs un géant Écossais, construisit une chaussée. Quand il eut finit il vit que le géant Écossais avait deux têtes de plus que lui. Courageux mais pas téméraire, il préféra utiliser la ruse. Il se construisit un berceau à sa taille, se vêtit de langes et sa femme alla défier le géant écossais au nom du papa de son « bébé ».

L’écossais arriva donc pour le combat et la maman présenta par « hasard » le « bébé ». L’écossais prit peur en s’imaginant la taille du papa, et s’enfuit en détruisant la chaussée. C’est pourquoi de chaque côté du North Channel, qui sépare l’écosse de l’Irlande, on trouve ces « orgues » qui ressemblent à une chaussée.

Les scientifiques eut sont catégoriques. Il s’agit du résultat d’un brusque refroidissement, il y a bien longtemps, de coulées de lave éruptives. Les scientifiques ne sont pas des poètes…

Et là… ben quelques photos valent mieux qu’un long discours.

Une petite ballade à terre, quelques photos de phoques, du mouillage et du paysage, et nous avons repris le large pour retourner à Oban où Lady Gaga devait nous rejoindre. Il fallut hisser les voiles !!! car le vent commençait à se lever.

Nous devions passer entre l’île de Mull et l’île d’Iona, un Sound (détroit) pas vraiment bien pavé et pas vraiment bien balisé, en tout cas pas comme nous l’aurions fait en Bretagne. Mais nous avons bien géré. Ensuite nous avons longé vent de travers, le sud de l’île de Mull dont les falaises s’élèvent à 300 mètres. Et nous avons regretté de ne pas avoir le temps de rentrer dans les mouillages que nous apercevions, bordés de plage de sable blanc… Une prochaine fois c’est sûr…

Nous arrivâmes de nuit à Oban Marina, des images plein les yeux… Et heureux d’avoir vécu une si belle journée. Pour fêter ça nous nous invitâmes mutuellement au restaurant de la marina ou nous nous goinfrâmes de langoustines, de moules et de poisson, le tout arrosé… bien arrosé, de vin blanc….

C’est vraiment très dur de voyager en bateau, En Écosse dans de telles conditions !!!

A bientôt…