jeudi 9 juillet 2015

HISTOIRE DE… SE RAPPELER QUE L’ON DOIT TOUJOURS PRÉVOIR…

Le vent s’étant calmé dans la soirée, la nuit fût agréable. Juste un léger clapotis car malgré tout j’étais travers au vent et aux vaguelettes levées par le vent… Mais quelque chose me turlupina toute la nuit !!!
Pourquoi et comment avais je pu me mettre comme cela,  pour me mettre à un ponton dont je n’ai que faire !!? Coincé entre un bateau anglais dont le proprio était imbuvable (encore un), et le quai des ferries !!!


Le lendemain, si le vent ne tournait pas, je resterai là, coincé !!! Une faute de débutant !!! Se mettre au vent dominant d’un quai !!! Quel C.. je suis !!!
La fatigue sans doute qui commence à se faire sentir, 28 jours que je suis parti...
Toujours sur le qui-vive, à surveiller le temps, les nuages, les changements de vent et tout ce qui fait la joie de naviguer, de composer avec la nature. Mais cela à un coût, surtout cette année où la Mère Théo n’est pas vraiment sympa…
Un peu, aussi, de lassitude car le temps toujours maussade me flanque le cafard !!! ENVIE DE SOLEIL !!! ENVIE DE CHALEUR !!!
Et puis l’ours est amoureux, alors forcément si loin de sa compagne, il est sujet à la mélancolie... Quelle femme pourrait accepter que son homme parte ainsi pendant de longs mois ? Elle n’aime pas la mer, mais elle m’aime alors elle dit qu’elle n’a pas le droit de m’empêcher de vivre ma passion encore quelques années… Nous nous sommes trouvés et c’est bien d’être amoureux…Elle s’appelle Nathalie.   
Je n’ai qu’une hâte celle d’arriver à Stornoway et de me reposer pendant quelques jours… Marcher, aller visiter, en voiture, l’intérieur des iles tellement belles dans  leur sauvagerie, dans leur solitude…
Donc le lendemain, le vent n’avait pas changé sa direction… Éole se foutait de ma g... !!!
Heureusement pas trop méchant, il distillait juste un petit zéphyr… qui suffisait quand même à m’immobiliser !!!
Appel aux bonnes âmes !!! Peux tu tenir l’aussière arrière, quand je te dirai de lâcher tu la  jettes sur le pont… Ok c’est parti !!! Et là, l’aussière, échappe des mains du monsieur, qui réussit quand même à la retenir un peu mais pas suffisamment, et me voilà lancé comme un bolide vers le quai du ferry !!! Arrière toute, ça ne passera pas, et le vent me rabat vers une trouée, entre le ponton et la jetée !!! Là, se trouve d’autres bateaux amarrés à d’autres pontons, et il y a un espace ou si je me débrouille bien, je dois pouvoir virer sur place… Et me voilà manipulant la manette des gaz comme un beau diable !!! Avant… Arrière…avant … arrière…avant…arrière… je paaaasse le lit du vent, ça va le faire !!! Vlam badaboum !!!! La quille de Keikiwai se nettoie sur les cailloux de la jetée car nous sommes, en plus, presque à marée basse… Encore un effort… En avant toute une dernière fois, et me voilà sortant comme une bombe de ce piège !!! Oufffff !!! Un gros soupir de soulagement et une trouille rétrospective me font courir (excusez moi) sur le trône… sous pilote automatique !!!
Moralité de l’histoire : quand une place te tends les bras demande toi toujours comment tu vas pouvoir t’en sortir !!!  
Le meilleur de l’histoire c’est qu’il y avait un corps mort libre à côté des pontons… je l’’ai dédaigné... Puni l’ours, qu’il a été !!! Enfin pas de casse, pas de constats d’assurance, juste un peu la trouille…
La matinée s’est passée au moteur jusqu'à une petite île charmante, Scalpay… Mouillage, devant le village. Le soleil est apparu, franc, illuminant les berges et les collines avoisinantes.




Repos réparateur au soleil, (genre sieste), après un cassoulet en boîte (il est temps d’arriver à Stornoway pour faire un eu de vivre frais !!! ç’est la dèche !!!), à regarder les oiseaux chasser et le soleil se coucher
 

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La vie est belle non ?

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