samedi 25 juin 2016

LE SUD NOUS APPELLE…

Le lendemain le soleil était de retour… Le père Éole s’essoufflait un peu mais tenait encore bon… Un coup d’annexe plus tard, une bonne dizaine de minutes de marche à pied plus loin,


 nous demandâmes conseil à la Mère Théo…. Ben… pas terrible..
Vent de sud ouest dans le pif ,20/25 nœuds… déclinant dans la soirée pour finir par faire « pschitt !!!» vers 17h.. . L’expression très imagée du Groumpfff marche aussi pour les hommes, les animaux, la pluie, la guiness, le repas..  Tout !!! Quand ça s’arrête ça fait « pschitt »…
Donc pour rallier port Ellen sur Islay Island, 25 miles plus sud,  il fallait partir vite si on voulait profiter du vent… Donc repas frugal (!!!), Une p’tite sieste et en avant !!! 


Deux ris dans la grand voile et yankee à l’avant, nous déboulions au près serré à 6,5 nœuds. Dans les rafales qu’Éole nous envoyait, nous accélérions en gitant et le cap ma foi restait bon… Pas trop envie de tirer des bords… alors concentration à la barre…



Nous avons longé les cailloux le long d’Islay, en regardant avec envie les distilleries disséminées, voir dissimulées, dans les criques… Car voyez vous cette portion de côte c’est La Mecque pour les amateurs de Whisky !!! Imaginez sur moins de 15 kms, Ardberg, lagavulin , Laphroaig, 



 Malgré la gîte et l’inconfort de la route un tant soit peu mouvante et agitée l’équipage sortit la bouteille de Whisky (Ardberg),  pour porter un toast à la gloire de ce breuvage que certains disent être L’élixir de Vie Heureuse, celui qui rend la pêche à une armée de  déprimés, celui qui fait voir la vie en rose, celui qui soigne toutes les mauvaises maladies !!!
« Whisky,
Unique objet de mon ressentiment
Que n’ai je donc vécu que pour souffrir de ton absence
Whisky ne nous laisse pas sans nouvelles » 
Clamait le Groumpfff , tendant son verre vers la Mecque !!! 

Devenant lyrique le Kéru s’exclamait, tombant à genoux sur le pont lavé par les embruns
« Whisky,  
Que ton nom soit sanctifié
Que ton règne arrive sur la terre comme au ciel
Que jamais ta source ne se tarisse
Pour le plus grand bonheur de tous.
Nous, pauvres buveurs, te remercions !!! »

Concentré sur son cap, mais n’en pensant pas moins, l’ours barrait…

Et… quelques heures après, l’anse de Port Ellen tendit ses bras humides à l’ancre de Keikiwai qui s’empressa de se jeter dedans…

Un bon diner plus tard, l’équipage repu s’endormit rêvant de langueurs océanes… Et de Whisky…

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